
Le Pape François s’est éteint ce lundi 21 avril au Vatican, à 88 ans, des suites d’une pneumonie. Élu en 2013, il restera dans l’Histoire comme le premier pape venu d’Amérique latine, le premier jésuite à Rome, mais surtout comme celui qui a tenté de sortir l’Église catholique de ses rigidités.
Pendant douze ans, Jorge Mario Bergoglio a bousculé les habitudes vaticanes. Il a choisi la simplicité, défendu les migrants, dénoncé les scandales de pédocriminalité, réformé la Curie et ouvert le dialogue avec les personnes LGBT et les divorcés remariés. Son style direct, son refus de la pompe et ses combats sociaux ont irrité les conservateurs, mais séduit des millions de fidèles.
Son passage à Kinshasa, en janvier 2023, a marqué les mémoires. Devant une foule d’un million de personnes à Ndolo, il a appelé les Rd-Congolais à rejeter la corruption et à devenir bâtisseurs de paix. Il a salué “la dignité d’un peuple blessé mais debout”. Un moment fort de son pontificat.
Malgré la maladie, François n’a jamais lâché prise. En décembre, il lançait le Jubilé de l’Espérance. En janvier, il publiait ses mémoires. Sa mort tourne une page. L’Église entre dans une nouvelle phase : héritage à assumer, divisions à gérer.