Lynn Mazianda, la tête derrière “Makomi ya Lynn” : écrire pour réparer, dénoncer et construire

Connue pour ses textes et ses engagements constants pour la justice sociale, Lynn Mazianda a fait de l’écriture bien plus qu’un métier. À travers “Makomi ya Lynn”, sa plateforme lancée depuis quelques mois, la journaliste et communicante congolaise met en lumière sans filtre les blessures, espoirs et réalités d’un Congo souvent tu. 

Les origines d’une vocation

Journaliste de formation, communicante humanitaire et chroniqueuse de l’âme congolaise, elle a fait de sa plume un espace d’écoute, de partage et de vérité. Née à Kinshasa, elle se dit marquée très tôt par les silences familiaux, les blessures tues, les vérités qu’on n’ose pas nommer. C’est peut-être là qu’est naît chez elle l’urgence d’écrire.

Elle passe par l’Université de Kinshasa, une formation qui l’arme pour observer, comprendre et raconter le fait au monde, à travers ses blogs, œuvrant ainsi dans la promotion des projets qui visent à encourager l’éducation et l’égalité des genres de tous les Congolais. 

Des radios à la rue : l’école du terrain

Radio Maria, B-One TV, Habari RDC, La Samba News… Lynn Mazianda multiplie les expériences médiatiques, souvent précaires, toujours enrichissantes,

Sur le terrain, elle couvre des histoires que d’autres ignorent : les femmes battues, les filles-mères, les déplacés oubliés, les rêves étouffés dans les quartiers populaires. Ces récits, simples et poignants, elle les rapporte avec pudeur. 

En 2022, elle décroche le Prix UCOFEM pour un reportage sur les inégalités de genre. Une reconnaissance qu’elle se dit tardive mais méritée, qui vient saluer ses annéesd’engagement.

Makomi ya Lynn : raconter sans tabous

En 2025, Lynn fait un pas de côté. Elle crée Makomi ya Lynn, un espace numérique sur Facebook et Instagram où elle publie ses textes personnels. Ce sont des chroniques, des confessions, parfois des cris silencieux. Elle y parle de la maternité, du deuil, du viol, du Congo, de Dieu, de la fatigue d’être forte tout le temps.

➢ «J’écris parce qu’il faut que quelqu’un dise ce que d’autres taisent.» confie-t-elle.

Ces mots, qu’on ne publie pas dans les journaux institutionnels, trouvent ici leur place. Makomi ya Lynn devient un refuge pour elle, et pour des milliers de lecteurs.

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