Naza ciblé par une tentative d’extorsion violente

Le monde du rap n’échappe plus à l’emprise du grand banditisme. Certains artistes, bien loin des clashs ou des polémiques, se retrouvent désormais dans la ligne de mire de réseaux criminels. C’est le cas de Naza, rappeur populaire pour ses morceaux festifs, qui fait l’objet de menaces inquiétantes.

Depuis plusieurs semaines, des individus affirment appartenir à la DZ Mafia, un gang criminel notoire basé à Marseille, et exercent une pression croissante sur l’artiste et son entourage. Le 4 avril, son manager reçoit une première vidéo : un homme y réclame 20 000 euros, menaçant implicitement de représailles. Une semaine plus tard, les exigences montent : 300 000 euros sont exigés, avec une menace claire de s’en prendre à un concert prévu le soir même. Malgré la tension, l’événement a pu se tenir sans incident.

Le parquet de Bobigny a ouvert une enquête pour « extorsion en bande organisée » et « association de malfaiteurs ». Les enquêteurs s’efforcent de confirmer l’implication réelle de la DZ Mafia ou d’identifier d’éventuels imposteurs exploitant leur réputation.

Ce gang, bien connu des autorités, a déjà été impliqué dans des affaires lourdes : homicides, enlèvements, trafic de stupéfiants. En août 2024, une fusillade à La Grande-Motte, qui visait indirectement le rappeur SCH, avait déjà exposé leurs méthodes violentes. Une quarantaine de personnes avaient été mises en examen à l’époque.

Naza, qui n’a jamais affiché d’hostilité dans ses textes ni d’affiliation à un quelconque clan, se retrouve malgré lui au cœur d’un climat de menace où le rap devient une cible lucrative. Entre musique, influence et criminalité, les lignes sont de plus en plus brouillées.

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