Un nouveau scandale financier secoue le Fonds National des Réparations des Victimes des Violences Sexuelles liées aux Conflits (FONAREV). Selon un document officiel consulté, le Directeur Général Patrick FATA percevrait une rémunération mensuelle de 48 000 dollars américains, hors primes et avantages.
Des salaires supérieurs à ceux des ministres et députés
D’après le barème approuvé par le ministère de tutelle, cette rémunération dépasse largement celle d’un ministre ou d’un député national en République Démocratique du Congo. À titre de comparaison, le Président du Conseil d’administration, Eddy MBANZU, bénéficie d’un salaire de 35 000 $ par mois, tandis que les Directeurs généraux adjoints perçoivent 22 000 $.
Des avantages colossaux
Au-delà du salaire, les responsables du FONAREV bénéficient d’avantages substantiels :
Indemnités de logement (jusqu’à 8 000 $) Indemnités de domesticité (2 000 $) SUV 4×4 de fonction Prise en charge des soins médicaux à l’intérieur et à l’extérieur du pays Primes annuelles et jetons de présence
En cumulé, les rémunérations et avantages des dirigeants représenteraient plus de 22 millions de dollars par an, soit près de 30 % du budget annuel de fonctionnement du FONAREV (estimé à 64 millions $).
Un contraste avec la mission première du FONAREV
Créé pour venir en aide aux victimes des violences sexuelles et des crimes liés aux conflits, le FONAREV se retrouve aujourd’hui au cœur d’un débat sur la gestion opaque et le népotisme. Beaucoup s’interrogent sur la pertinence de rémunérations aussi élevées alors que des milliers de victimes attendent toujours réparation.
