Le Conseil de sécurité des Nations Unies a pris une décision ferme ce vendredi, adoptant la résolution 2773 qui exige la cessation immédiate des hostilités dans l’est de la République Démocratique du Congo (RDC). Cette résolution met en lumière l’implication du Rwanda, accusé de soutenir les rebelles du M23 dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, où les combats continuent de ravager des milliers de vies et déstabilisent la région.
La résolution 2773, approuvée par les membres du Conseil, appelle spécifiquement les Forces de défense du Rwanda à mettre un terme à leur soutien militaire au M23 et à se retirer sans condition du territoire congolais. Le texte condamne fermement les avancées de ce groupe armé, qui a pris le contrôle de plusieurs zones stratégiques dans l’est du pays, y compris des villes comme Goma et Bukavu.
L’ONU a insisté sur la nécessité d’une désescalade immédiate et a réitéré son appel en faveur d’un cessez-le-feu « inconditionnel ». Le Conseil de sécurité souligne que seule une reprise urgente des négociations diplomatiques entre la RDC et le Rwanda pourra permettre de désamorcer la crise et de rétablir la paix dans la région. « Le moment est venu pour les deux pays de revenir à la table des négociations sans conditions préalables », peut-on lire dans la résolution.
Cette initiative survient après des mois de tensions croissantes entre la RDC et le Rwanda, exacerbées par l’intensification des combats dans l’Est, où le M23, accusé de vouloir défier l’autorité de Kinshasa, continue de mener des attaques contre les forces armées congolaises.
Le Conseil de sécurité a exprimé son inquiétude quant à la situation humanitaire qui se dégrade rapidement, avec des milliers de déplacés, des pertes humaines et des destructions matérielles importantes. Les Nations Unies appellent ainsi la communauté internationale à soutenir les efforts diplomatiques et à apporter une aide humanitaire aux populations touchées.
Le communiqué de l’ONU a été accueilli avec un certain soulagement par ceux qui militent pour la paix dans la région, mais aussi avec des doutes concernant la volonté réelle de l’ensemble des parties impliquées d’accepter cette proposition de dialogue. La mise en œuvre des termes de cette résolution reste, pour l’instant, un défi majeur.
Alors que les tensions restent vives, l’espoir d’un cessez-le-feu durable repose désormais sur la diplomatie et la volonté des dirigeants rwandais et congolais de privilégier la paix.
