
Ce mercredi 12 février, une rencontre a eu lieu à Goma entre les évêques catholiques de la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO), l’Église du Christ au Congo (ECC) et les rebelles du M23 ainsi que de l’Alliance Fleuve Congo (AFC). Cette initiative s’inscrit dans un contexte de crise sécuritaire persistante dans l’Est de la République Démocratique du Congo.
Les prélats, conduits par Monseigneur Fulgence Muteba, président de la CENCO, et Monseigneur André Bokondoa, président de l’ECC, ont rencontré les représentants du M23, mouvement rebelle soutenu par le Rwanda, ainsi que des membres de l’AFC et des militaires du même groupe. La rencontre s’est déroulée dans un climat marqué par la récurrence des violences dans la province du Nord-Kivu, en particulier après l’occupation de Goma par les rebelles, en collaboration avec l’armée rwandaise.
L’objectif de cette consultation est d’aborder les questions sécuritaires, les revendications des rebelles et d’explorer les pistes de résolution de la crise. Corneille Nangaa, présenté comme le fer de lance de cette rébellion, accompagné de ses alliés, a été leur interlocuteur direct.
Les évêques et les pasteurs se sont engagés dans cette démarche de médiation, convaincus qu’un dialogue inclusif est essentiel pour parvenir à une solution pacifique au conflit qui a coûté de nombreuses vies dans la région. Cette démarche, soutenue par Monseigneur Donatien Nshole, secrétaire général de la CENCO, et d’autres leaders religieux, a été qualifiée de démarche pour la paix.
Cependant, cette initiative reste fortement critiquée par le gouvernement congolais et par le parti au pouvoir, l’UDPS. Le régime de l’Union Sacrée rejette toute forme de dialogue avec les rebelles, qualifiant ces négociations d’inacceptables.