
Censuré par le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication (CSAC) et retiré de YouTube pendant plusieurs jours, le clip officiel du titre « Misu kaka Likolo Na Cadre Ya Sentiment » a réapparu sur la plateforme vendredi dernier.
Zik Seigne est sans nul doute la sensation du mouvement urbain rd-congolais fin 2024 et début de 2025. Son style unique, mêlant habilement rap, trap et sonorités afrobeat, ainsi que son personnage extravagant, a su captiver l’attention du public.
Son premier titre, « Misu kaka Likolo Na Cadre Ya Sentiment », dévoilé le 24 décembre dernier, a rencontré un succès fracassant. Le morceau a résonné dans toute la ville de Kinshasa durant les festivités de fin d’année. Sur TikTok, il était impossible de faire défiler son fil sans tomber sur son challenge.
Cependant, tout le monde n’a pas été séduit par ce titre. Une frange d’internautes a jugé que son contenu allait à l’encontre de la bonne moralité. Ainsi, le CSAC avait pris une décision interdisant la diffusion de ce morceau.
Dans un acte daté du 30 décembre 2024, le CSAC avait justifié cette décision par des propos et gestes jugés obscènes et immoraux présents dans un extrait du clip partagé sur les réseaux sociaux. Le Bureau du CSAC avait souligné que ces contenus portaient atteinte aux bonnes mœurs.
Quelques jours après cette décision, le jeune artiste a été arrêté et incarcéré au centre pénitentiaire de Makala. La vidéo de la chanson « Misu kaka Likolo Na Cadre Ya Sentiment » avait finalement été retirée de YouTube, bien qu’elle ait déjà cumulé plus d’un million de vues.
Surprise générale le 7 février dernier, lorsque les internautes ont constaté que le clip officiel de ce titre avait été remis en ligne sur la chaîne YouTube de Zik Seigne. L’opinion se demande ce qui s’est passé : les autorités ont-elles enfin permis la diffusion de ce morceau alors que son auteur est encore incarcéré à la prison de Makala en attendant son procès ? Ou l’artiste a-t-il décidé d’entrer dans un bras de fer avec le CSAC ? Les prochaines semaines nous en diront davantage.