Lors de la réunion du Conseil de sécurité de l’ONU, tenue ce vendredi 12 décembre, la ministre congolaise des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba, a alerté sur la dégradation de la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC.
Elle a réaffirmé l’engagement de Kinshasa en faveur de la diplomatie. Selon elle, ce choix n’est ni une concession ni un signe de faiblesse. Il traduit le sens des responsabilités de l’État congolais et son attachement au droit international.
La ministre a rappelé la confiance de la RDC dans les processus régionaux et internationaux. Elle a cité le rôle des États-Unis dans le processus de Washington, celui du Qatar dans le processus de Doha et la portée normative du processus de Luanda. « La RDC a agi de bonne foi et continue de le faire. La diplomatie est l’expression de notre responsabilité d’État », a-t-elle déclaré devant le Conseil.
Thérèse Kayikwamba a dénoncé les bombardements attribués au RDF-M23 dans plusieurs localités du Sud-Kivu, notamment Watagota, Kouvounké, Caziba, Rurhambau, Luvungi et sur l’axe Kamanyola-Uvira. Elle a évoqué l’usage de drones kamikazes contre des zones civiles.
Ces attaques ont provoqué le déplacement de plus de 500 000 personnes. La situation place le Sud-Kivu au bord de la rupture. La ministre a également signalé que des tirs ont atteint le territoire du Burundi voisin.
Devant le Conseil de sécurité, elle a accusé le Rwanda de ne pas respecter l’accord de paix signé le 4 décembre 2025. Elle a appelé à des mesures coercitives contre Kigali, accusé de soutenir l’AFC/M23 dans la chute d’Uvira.
« Bombardements, drones explosifs et avancées coordonnées autour d’Uvira et dans la plaine de la Ruzizi ne peuvent être tolérés », a-t-elle déclaré. Elle a jugé inacceptable le non-respect d’un accord dès le lendemain de sa signature.
La ministre s’est dite préoccupée par la non-application du cessez-le-feu exigé par la résolution du 27 septembre. Les attaques contre les civils se poursuivent. L’accès humanitaire reste entravé. La situation continue de se détériorer, malgré les efforts diplomatiques.
