Le concert « Solidarité Congo » sous tension : le préfet de police de Paris demande un report

Le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, a demandé ce jeudi le report du concert « Solidarité Congo », prévu le 7 avril à l’Accor Arena, invoquant des « risques de troubles à l’ordre public ». Ce concert, qui devait réunir plusieurs artistes congolais de renom, coïncide avec la Journée de réflexion sur le génocide des Tutsi au Rwanda, suscitant des préoccupations auprès des autorités.

La ville de Paris et diverses associations rwandaises ont exprimé leur souhait de changer la date de l’événement, soutenant des pressions qui se sont intensifiées ces dernières semaines. Malgré ces appels, les organisateurs avaient maintenu le concert, qui vise à soutenir les enfants victimes du conflit dans l’est de la République démocratique du Congo, une région touchée par des violences persistantes liées à l’offensive du groupe armé M23, soutenu par le Rwanda.

En raison de ces tensions, l’UNICEF, qui devait bénéficier des fonds récoltés, a décidé de se retirer du projet, jugeant inapproprié d’organiser un concert caritatif le jour de la commémoration du génocide de 1994, qui a causé la mort d’au moins 800 000 personnes, majoritairement des Tutsis.

Face à l’absence de report, la préfecture a menacé d’interdire le concert, une décision qui pourrait avoir des répercussions significatives sur l’événement et ses organisateurs. Le porte-parole du gouvernement congolais, Patrick Muyaya, a dénoncé les « manigances rwandaises », intensifiant encore le climat de tension autour de cette initiative.

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