
Le samedi 15 février dernier, Werrason, l’artiste le plus populaire de la rumba congolaise des années 2000, a signé son grand retour sur la scène parisienne avec un concert exceptionnel à l’Arena Grand Paris. Un spectacle qui s’est déroulé à guichet fermé, attirant une foule de fans, dont malheureusement un grand nombre n’a pas pu réserver de places avant l’annonce du « SOLD OUT ».
Et c’est Bill Clinton Kalongi, l’un des anciens poulains de Werrason et une figure phare de sa promotion au sein du groupe Wenge Musica Maison Mère, qui a fait chavirer la salle lors de son apparition en tant qu’invité d’honneur.
Surnommé le « père des inspirations », Bill Clinton a mis le feu sur scène lorsqu’il a rejoint « Ya Ngiama », commençant par une incroyable intro dédiée à la situation sécuritaire préoccupante du Congo, avant de remonter le temps avec ses cris mémorables. L’émotion était palpable sur les visages des fans, principalement issus de la diaspora africaine, qui ont été profondément émus de revoir cet Atalaku qui a bercé leur enfance après plusieurs années d’absence.
Cette présence scénique dynamique et cette voix rocailleuse, qui ont tant manqué aux amoureux des concerts live d’artistes congolais, ont prouvé, une fois de plus, l’impact de Bill Clinton Kalongi sur la scène musicale congolaise.
« Sengo Kudi Di Bende » a inscrit son nom en lettres d’or dans le panthéon de la musique, inspirant même des artistes au-delà des frontières du Congo, notamment le légendaire DJ Arafat.
Considéré comme l’un des plus grands talents de l’Atalaku, Didier Mukeba Kalongi, de son vrai nom, est celui qui a lancé la révolution de l’animation Ndombolo après la génération Tutu Kaluji, notamment avec sa participation dans l’album Intervention Rapide en 1998, alors qu’il n’était âgé que de 16 ou 17 ans.
Si certains observateurs considèrent « Ya Bill » comme le meilleur animateur de tous les temps et d’autres non, il est indéniablement l’un des meilleurs de sa génération et des deux dernières décennies.