
La situation à Goma, capitale de la province du Nord-Kivu, est de plus en plus préoccupante. Alors que les affrontements entre les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) et les combattants du M23, soutenus par le Rwanda, prennent de l’ampleur, la violence et l’incertitude semblent atteindre des sommets.
Le 28 janvier, Christian Lusakueno, directeur de la radio Top Congo FM, a lancé un appel alarmant sur la présence de forces rwandaises à Goma. D’après lui, les troupes rwandaises, en particulier les unités spéciales, auraient pris position dans quasiment tous les endroits stratégiques de la ville. Selon ses sources, ce déploiement aurait concerné plus de 10 000 soldats.
« Le Rwanda, via ses forces spéciales, est présent dans la quasi-totalité des points stratégiques de la ville de Goma. Les forces spéciales rwandaises seraient, selon des informations provenant de sources internationales, intervenues en nombre supérieur à 10.000 hommes… « .
Lusakueno, visiblement touché par la situation, a décrit les scènes dramatiques qui se sont déroulées ce matin-là à Goma, qualifiant les événements de véritable carnage.
« Ce matin, dans le chef-lieu de la province du Nord-Kivu, un vrai carnage a eu lieu », a-t-il déclaré.
Cette déclaration met en lumière l’implication directe du Rwanda dans les combats qui ravagent la région, amplifiant les tensions déjà existantes. La situation sécuritaire à Goma, loin de se stabiliser, semble s’aggraver chaque jour, alimentant un climat d’incertitude et de désolation.