
La fête de Noël, célébrant la naissance de Jésus-Christ, a bien eu lieu ce 25 décembre à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo. Pourtant, contrairement aux images d’antan, marquées par l’effervescence, les réjouissances populaires et l’animation des quartiers, la ville a vécu cette journée dans une sobriété presque inhabituelle.
Dès les premières heures, les signes d’un Noël discret étaient visibles. Si les lignes ont légèrement bougé pour marquer cette date symbolique, Kinshasa n’a pas vibré comme par le passé.
Depuis les années 2000 déjà, l’enthousiasme autour de cette fête semble s’effriter progressivement. En 2025, le constat est clair, la capitale congolaise s’est limitée à l’essentiel.
Dans plusieurs communes, notamment à Ndjili, les marchés n’ont pas connu la forte affluence traditionnellement associée à cette période. Les étals sont restés relativement calmes, loin de l’agitation des grandes fêtes de fin d’année. Pour de nombreux ménages, la priorité est désormais tournée vers le 1er janvier, perçu comme un moment plus stratégique pour célébrer, au regard des moyens financiers limités.
Les témoignages recueillis auprès des habitants confirment cette tendance. Certains bureaux et établissements sont restés ouverts, traitant le 25 décembre comme un simple jour ouvrable. Pour beaucoup, la fête n’était plus qu’un symbole, vidé de sa ferveur collective.
Cette réalité donne à la ville une atmosphère presque ordinaire, rappelant ces journées sobres observées dans certaines cultures où Noël n’est pas célébré avec faste.
En toile de fond, la situation économique pèse lourdement sur les choix des Kinois. La flambée des prix des denrées alimentaires et des produits de première nécessité rend les célébrations coûteuses, voire inaccessibles pour une large partie de la population.
Dans ces conditions de vie de plus en plus difficiles, la fête passe au second plan, reléguée derrière les préoccupations quotidiennes liées à la survie.
Ainsi, Kinshasa, autrefois réputée pour ses fêtes animées et son sens de la célébration, semble aujourd’hui traverser une période de repli. Un Noël aux allures « arabes », sobre et presque silencieux, reflet d’une ville éprouvée par les défis économiques et sociaux, où la joie collective peine à trouver sa place.


