
Lors de la conférence de Paris ce jeudi, le président français Emmanuel Macron a annoncé un financement de 1,5 milliard de dollars en faveur des populations les plus vulnérables dans la région des Grands Lacs, ainsi que la réouverture prochaine de l’aéroport de Goma aux vols humanitaires, dans un contexte sécuritaire tendu à l’Est de la RDC. Cette mesure souligne l’importance de l’ouverture de l’aéroport de Goma pour la région.
Cette mesure, fruit d’un échange avec le président congolais Félix Tshisekedi en marge de cette même conférence pour la paix dans les Grands Lacs, s’accompagnera de corridors humanitaires visant à faciliter l’acheminement de l’aide dans les zones les plus affectées par les conflits. L’ouverture de l’aéroport de Goma est cruciale pour ces efforts.
Mais cette annonce n’a pas tardé à faire réagir le Rwanda. Le ministre rwandais des Affaires étrangères a rappelé que l’aéroport reste sous le contrôle de fait des rebelles du M23/AFC, et que Paris ne peut en décider seul la réouverture. La réouverture de l’aéroport de Goma nécessite un consensus régional.
Il insiste que toute décision doit transiter par les discussions en cours à Doha, cadre diplomatique impliquant toutes les parties concernées. L’ouveture de l’aéroport de Goma dépend de ces négociations.
Le chef de la diplomatie rwandaise a également accusé Kinshasa de poursuivre les bombardements, notamment sur des villages habités par des communautés banyamulenge.