Une importante réunion politique s’ouvre ce mardi à Nairobi, au Kenya, à l’initiative de l’ancien président de la République Joseph Kabila, récemment condamné à mort par la justice militaire congolaise pour trahison, apologie du terrorisme et participation à un mouvement insurrectionnel.
Ce conclave de deux jours regroupe plusieurs figures de l’opposition congolaise, principalement issues du Front Commun pour le Congo (FCC). Parmi les participants figurent notamment José Makila, Raymond Tshibanda, Moïse Nyarugabo, Néhémie Mwilanya, Patient Sayiba, Félix Kabange Numbi, Joseph Mukumadi, Jean-Claude Mvuemba et Franck Diongo.
L’ancien Premier ministre Matata Ponyo, condamné à dix ans de prison mais resté libre, y fait également une apparition remarquée.
Selon Jeune Afrique, les discussions porteront sur la redéfinition d’une stratégie commune de l’opposition face au pouvoir en place à Kinshasa. Cependant, plusieurs grandes figures de l’opposition dont Moïse Katumbi, Martin Fayulu, Delly Sesanga et Jean-Marc Kabund n’ont pas pris part à cette rencontre.
Ce conclave intervient dans un contexte de crise sécuritaire majeure à l’Est du pays, marquée par l’activisme du mouvement rebelle AFC/M23, qui contrôle encore de vastes zones dans le Nord-Kivu et le Sud-Kivu.
Alors que l’opposition plaide pour un dialogue national inclusif sous la médiation des confessions religieuses, le président Félix Tshisekedi reste réservé, posant comme condition la désignation claire de l’agresseur avant toute ouverture officielle de dialogue.
Pendant ce temps, des pourparlers entre le gouvernement congolais et les rebelles de l’AFC/M23 se poursuivent à Doha, dans l’espoir de parvenir à la signature d’un cessez-le-feu durable.
