
Le Concert Solidarité Congo, tenu le 22 avril à l’Accor Arena, n’a pas seulement été un événement musical d’envergure. Il fut un acte de résistance, un cri d’alerte, une déclaration d’amour à un peuple meurtri, mais debout. Et derrière ce moment historique, deux visages : Charles Tabu et Elvis Adidiema.
Depuis des années, ces deux hommes œuvrent, souvent dans l’ombre, pour faire entendre la voix du Congo au-delà de ses frontières. À travers la culture, la musique et les médias, ils ont su conjuguer action artistique et engagement patriotique avec une constance rare et une audace salutaire. Le Concert Solidarité Congo en est la démonstration la plus éloquente : un événement rassemblant artistes internationaux et figures congolaises autour d’un seul objectif : mettre en lumière les atrocités perpétrées à l’Est du Congo et venir concrètement en aide aux victimes de cette guerre d’agression.
Organiser un tel concert à l’Accor Arena, l’une des plus grandes salles d’Europe pour parler du génocide silencieux qui frappe la RDC, c’est un acte politique, un geste de mémoire, une forme de diplomatie culturelle.
Dans un contexte où les institutions peinent parfois à porter cette cause avec fermeté sur la scène internationale, Charles Tabu et Elvis Adidiema ont pris leurs responsabilités. Ils ont mobilisé artistes, partenaires, médias et grand public pour une cause trop souvent ignorée.
Face à un tel engagement, la reconnaissance ne peut être seulement morale. Elle doit être aussi institutionnelle.
Nous appelons les autorités congolaises à décorer officiellement Charles Tabu et Elvis Adidiema. Non pour leur gloire personnelle, mais pour ce qu’ils incarnent : une nouvelle génération d’acteurs culturels et sociaux capables de faire vibrer la conscience collective, au service du pays.
Car il ne s’agissait pas seulement d’un concert. Il s’agissait d’un acte de mémoire. D’un acte de justice. D’un acte d’amour pour la République Démocratique du Congo.
Et cela mérite la plus haute reconnaissance nationale.