Dans cette interview exclusive, Arnold Basunga Kiasunga, Superviseur Sénior chez Café Musik, nous dévoile les coulisses de l’établissement devenu l’un des lieux les plus emblématiques de la vie nocturne à Kinshasa. Entre stratégie, gestion artistique et amour de la culture congolaise, il revient sur son rôle, ses défis et la vision qui guide son travail au quotidien.
S2KM : Arnold, pouvez-vous nous parler de votre mission principale chez Café Musik ?
Je suis en charge de la supervision générale des activités sur site, principalement dans la section bar, night-club et accueil des artistes. Mon rôle est à la fois opérationnel et relationnel : il faut garantir le bon fonctionnement des services, coordonner les équipes, mais aussi maintenir des relations solides avec nos partenaires, DJ, artistes et promoteurs. Chaque détail compte pour que l’expérience client soit à la hauteur.
Café Musik est devenu un nom qui résonne fort dans la vie nocturne de Kinshasa. Quel est votre secret ?
Nous avons compris que Kinshasa avait soif d’authenticité et de qualité. À Café Musik, on ne fait pas que vendre à boire ou à manger : on propose une ambiance, une énergie, une atmosphère. Chaque soir est une performance. Nous recevons des artistes majeurs – de la rumba au hip-hop en passant par l’afrobeat – et nous veillons à ce que leur passage chez nous soit mémorable.
Quel est l’impact de Café Musik sur la scène artistique locale ?
Il est énorme. Pour beaucoup d’artistes, Café Musik est une vitrine. C’est l’endroit où ils testent leurs nouveaux sons, rencontrent leur public ou collaborent avec d’autres talents. Nous sommes aussi un point de convergence pour les managers, les bookeurs, les influenceurs… Bref, un carrefour culturel vivant.
Comment gérez-vous cette effervescence au quotidien ?
C’est une question d’organisation et de passion. Je commence chaque journée avec un briefing d’équipe. Ensuite, je passe beaucoup de temps à observer, à écouter les retours des clients et des artistes. Je suis aussi impliqué dans la stratégie commerciale pour attirer de nouveaux publics et maintenir notre image. On ne peut pas se permettre la routine dans ce secteur.
Votre mot pour les jeunes qui rêvent de travailler dans l’événementiel ou la restauration à Kinshasa ?
Je leur dirais de rester professionnels, rigoureux et toujours à l’écoute. Le secteur est exigeant, mais passionnant. Il faut avoir le goût du travail bien fait et comprendre que chaque client, chaque artiste compte. Et surtout : il faut aimer Kinshasa, avec ses vibrations uniques. C’est ce que je fais chaque jour à Café Musik.
Arnold Basunga Kiasunga incarne cette nouvelle génération de gestionnaires culturels qui redéfinissent les codes de la nuit kinoise. À travers son travail chez Café Musik, il participe à faire de Kinshasa non seulement une ville qui danse, mais aussi une capitale où se construit l’avenir de la culture urbaine.
